Pourquoi oblomovarde? Oblomov un roman de Gontcharov où le personnage est d'une paresse sans nom, très actif.... en pensées....
Un oblomovar est un endroit où l'on aime traîner, perdre son temps.

mercredi 16 février 2011

Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent...., Eric-Emmanuel Schmitt



Un jour, lors d'une exposition de masques, Beethoven revient dans la vie d'Eric-Emmanuel Schmitt : l'écrivain se rappelle l'avoir aimé passionnément autrefois, pendant son adolescence.

Pourquoi Beethoven s'est-il éloigné ? Pourquoi l'homme d'aujourd'hui n'éprouve-t-il plus ces émotions, ce romantisme, ces orages intérieurs et cette joie ? Qui a disparu ? Beethoven ou nous ? Et qui est l'assassin ?

Ce texte est suivi de Kiki van Beethoven, l'aventure d'une femme, la soixantaine rayonnante, laquelle va, grâce à la musique, changer sa vie ainsi que celle de ses trois amies. Une fable sur la jeunesse perdue et les secrets ensevelis.



Impressions : Le livre qu'il faut pour tous ceux qui veulent découvrir un compositeur trop connu pour être bien écouté..
L'auteur en mélomane érudit et passionné guide le lecteur pas à pas afin de lui faire entendre la beauté qui résonne dans des oeuvres trop souvent mal-écoutées.
A la fois essai philosophique sur la beauté et la création, et balade esthétique, ce petit livre séduira à la fois les profanes et les initiés... Un livre à écouter sans modération.







lundi 24 janvier 2011

Soufi mon amour, Elif Shafak



Ella Rubinstein a en apparence tout pour être heureuse : une jolie maison dans le Massachusetts, trois beaux enfants, un chien fidèle. Mais, à l’aube de ses quarante ans, elle se demande si elle n’est pas passée à côté d’elle-même. Les infidélités de son mari ne sont plus un mystère et les cours de cuisine du jeudi ne suffisent pas à exalter sa vie monotone. Décidée à reprendre une activité professionnelle, elle est engagée comme lectrice par un agent littéraire. Sa première mission : rédiger une note sur un manuscrit signé Aziz Z. Zahara. Ce roman, qui retrace la rencontre entre le poète Rûmi et le plus célèbre derviche du monde musulman, Shams de Tabriz, va être une révélation pour Ella. Au fil des pages, elle découvre le soufisme, le refus des conventions et la splendeur de l’amour. Cette histoire se révèle être le miroir de la sienne. Aziz – comme Shams l’a fait pour Rûmi sept siècles auparavant – serait-il venu la libérer ?
Impressions : Non ce n'est pas un livre sur une énième femme dépressive, non ce n'est pas un énième livre à l'eau de rose pour femme au foyer romantique. Oui le résumé est un peu nul, et oui il faut le lire...
Un joli conte mystique sorti tout droit des contes des milles et une nuits. Une manière distrayante et admirablement bien écrite de découvrir ou d'approfondir le soufisme. Cette spiritualité musulmane  bien plus proche de nous que l'Islam pur et dur... Un livre sur l'Amour, un livre sur l'amour.. 
Mes détracteurs pourront toujours dire que la fin est un peu immorale, qu'après tout Ella fait une crise d'ado et qu'elle rentre dans une secte... Je suis d'accord mais je pense que l'essentiel réside dans cet appel à la conversion, à la quête de l'Absolu



Philippe Sollers, Trésor d'amour


« On vit donc à Venise, Minna et moi, à l’écart. On ne sort pas, on ne voit personne, l’eau, les livres, les oiseaux, les arbres, les bateaux, les cloches, le silence, la musique, on est d’accord sur tout ça. Jamais assez de temps encore, encore. Tard dans la nuit, une grande marche vers la gare maritime, et retour, quand tout dort. Je me lève tôt, soleil sur la gauche, et voilà du temps, encore, et encore du temps. On se tait beaucoup, preuve qu’on s’entend. Les amoureux sont seuls au monde parce que le monde est fait pour eux et par eux. L’amour est cellulaire dans les tourbillons du hasard, et ces deux-là avaient une chance sur quelques milliards de se rencontrer à la même époque. Entre le français et l’italien, il y a une longue et bizarre histoire. Elle ne demande, avec Stendhal, qu’à s’approfondir. »
Philippe Sollers est né à Bordeaux. Il fonde la revue et la collection Tel quel en 1960, puis, en 1983, la revue et la collection L’Infini. Auteur de nombreux romans et essais (Paradis, Femmes, Portrait du Joueur, Le cœur absolu, La fête à Venise, Le secret, La guerre du goût, Le cavalier du Louvre, Casanova l’admirable…), il a notamment publié aux Éditions Gallimard Passion fixe (collection blanche, 2000, Folio n° 3566), L’étoile des amants (collection blanche, 2002, Folio n° 4120), Une vie divine (collection blanche, 2006, Folio n° 4533), Les Voyageurs du Temps (collection blanche, 2009), Discours Parfait (collection blanche, 2010).
Impressions : Je l'avoue tout de suite, je ne suis pas du tout une fan de Sollers... Cet auteur libertin et malicieux, encensé par tout le gratin germano-pratin, a le don de m'exaspérer...
Mais au vu de toutes les critiques louangeuses et unanimes, j'y suis donc allée en essayant de mettre mes mauvaises pensées un peu réac en sourdine...
Les premières pages m'ont conquises, de très beaux passages sur Venise, sur l'amour, sur la littérature. Mais au bout d'un moment, pffff... On s'ennuie... Le voyage d'un rêveur se transforme en traité un peu décousu sur Stendhal et ses amours ratés.... 
Pas de quoi crier au chef d'oeuvre vraiment... Un livre prétentieux même si je l'avoue il est bien écrit...
Vous pouvez tranquillement vous en passer et si vous voulez tout de même briller en société, lisez un lagarde vous en apprendrez autant sur Stendhal sans perdre trop de temps!

lundi 10 janvier 2011

Le testament d'Olympe, Chantal Thomas


L'histoire de deux soeurs issues d'un milieu très pauvre et très croyant. L'une d'elle s'enfuit tandis que l'autre est mise au couvent....
Après quelques années la plus jeune décide de partir à la recherche de celle qu'elle admirait tant...

Brrrrr, il ne faisait pas bon être une jeune femme au XVIIIe. Grandeur puis décadence d'une cendrillon à qui tout a failli réussir.
Un très beau livre à costumes où l'auteur arrive à nous faire oublier son érudition et à la mettre au service d'une intrigue romanesque palpitante.
Il faut prendre cependant ce livre comme un anti conte de fées et non comme la réalité la plus absolue. La caricature est omni-présente et l'anti-monarchisme manifeste....
Pour ceux que cela attriste (et j'en fais partie), la lecture de ce livre peut devenir assez pénible....