Pourquoi oblomovarde? Oblomov un roman de Gontcharov où le personnage est d'une paresse sans nom, très actif.... en pensées....
Un oblomovar est un endroit où l'on aime traîner, perdre son temps.

vendredi 24 décembre 2010

Laura Kasischke, en un monde parfait

L'histoire : Après un mariage express avec le pilote de ses rêves, Jiselle est propulsée mère de famille nombreuse... Au fur et à mesure que ses illusions tombent les unes après les autres, le monde autour d'elle s'effrite peu à peu...

Impressions : Ne vous fiez pas au résumé, ce livre n'est pas qu'un livre sur la dure condition féminine... Madame Bovary n'a pas une énième concurrente...
Sous le couvert fort confortable d'un livre pour jeune ménagère en mal de sensation, le lecteur est entraîné dans une histoire mêlant la vie ordinaire d'une famille recomposée et un monde en plein apocalypse. Toujours à la frontière entre la littérature psychologique et fantastique, l'auteur s'amuse avec les thèmes de prédilection de la littérature d'anticipation. De 'Ravage' en passant par 'la peste', le ton est donné! Sans doute le meilleur livre de l'auteur...
Au fur et à mesure que le monde s'écroule, l'héroïne construit le sien, le consolide en se débarrassant du superflu.
Un Barjavel avec des couettes en somme!

mardi 21 décembre 2010

Le testament, suivi de Croix sans amour, Heinrich Böll


Présentation : Ces deux œuvres Croix sans amour achevé en 1947 et Le Testament rédigé en 1948, comptent parmi les tout premiers écrits de Heinrich Böll et éclairent la genèse de son œuvre.
Dans Le Testament, en 1943, sur le Mur de l’Atlantique, deux officiers s’affrontent : le catholique rhénan soucieux de la vie de ses hommes, le Prussien fanatique de l’ordre et de la discipline. Ils révèleront leur vraie nature en Russie.
Croix sans amour relate le destin d’une famille catholique de 1933 à 1945. Deux frères s’opposent : le premier, séduit par l’idéologie national-socialiste, le second champion de la résistance individuelle au régime. Leurs retrouvailles sur le front russe seront tragiques.
L’auteur évoque son expérience de la guerre, un immense gâchis humain, mais au tréfonds de la déréliction, la possibilité de se révéler à soi-même, d’entrevoir une chance de salut.
Ces textes sont marqués d’une empreinte humaniste qui n’appartient qu’à Böll : celle de l’authenticité et d’une foi exaspérée en Dieu.
Né à Cologne en 1917 dans une famille catholique, Heinrich Böll est convoqué au printemps 1939 pour une courte période qui s’achève en 1945. De retour dans sa ville natale, il s’impose comme le chef de file des écrivains de la génération d’après guerre. Plusieurs recueils d’essais, une centaine de nouvelles, une douzaine de romans marquent sa carrière littéraire, couronnée par le prix Nobel de littérature en 1972. Il meurt le 16 juillet 1985.
Traduit de l’allemand par Alain Huriot
Impressions : J'ai eu la sensation d'avoir déniché une pépite. Deux histoires, deux facettes d'Heinrich Böll. "Le Testament" est une critique de la corruption et de la médiocrité de l'armée allemande. "La croix sans amour" est sans conteste une oeuvre catholique majeure.....
L'Idéaliste et le humaniste chrétien s'opposent. L'un s'engage pour son pays, sans se douter qu'il a signé un pacte avec l'horreur... Il rejette sans trop le chercher sa Foi et ses amis, au nom d'un Idéal nommé 'Allemagne'. Dans sa quête du Bien il trouvera le Mal... L'autre est un rêveur opposé au national socialisme....
Un style vigoureux, un fond quasi-mystique. Un vrai choc esthétique!!!!!!! Un Bernanos allemand?...

vendredi 17 décembre 2010

l'homme inquiet, henning Mankell



L'histoire : Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien.
Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise.
L'auteur :Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Célèbre pour ses policiers, il est aussi l’auteur de pièces de théâtre, d’ouvrages pour la jeunesse et de romans. Dernier titre paru : Les Chaussures italiennes (Seuil, 2009).
Impressions : Difficile de classer ce livre parmi les polars... Pour la dernière enquête (très bien construite) de son héros, l'auteur tient une sorte de carnet intime de ses angoisses et de la dépression qui le guette à l'approche de la vieillesse....
Le héros qui n'est autre que Henning Mankell lui-même, se voit s'affaiblir petit à petit, avoir de plus en plus de soucis de santé, et voit le spectre d'Alzheimer roder autour de lui. Sans jamais tomber dans le pathos et le larmoyant, ce livre nous renvoie à la plus grande faiblesse de l'homme moderne : un homme qui a perdu le sens et l'espoir. Un homme qui, à l'approche de sa fin ne sait plus à quoi s'accrocher....

mardi 7 décembre 2010

Apocalypse bébé, virgine Despentes



Résumé du livreValentine Galtan, adolescente énigmatique et difficile, a disparu. La narratrice, Lucie, anti-héroïne trentenaire, détective privée sans conviction ni talent, engagée par la grand-mère de Valentine pour surveiller ses faits et gestes, l'a perdue sur un quai de métro parisien. Comment la retrouver ? Que faire des édifiantes photos de Valentine qui la montrent si expérimentée avec les garçons ? Aurait-elle rejoint à Barcelone cette mère qu'elle n'a jamais connue ? 

Le 
mieux pour Lucie serait de faire équipe avec la Hyène, une 'privée 'aux méthodes radicales, une femme puissante, au corps souple plein d'une violence qui s'exprime par saccades : moyennant finances et aussi par amusement, La Hyène accepte le marché. Voici les collègues mal appariées, l'une lesbienne volcanique, l'autre hétéro à basse fréquence qui traversent la France et l'Espagne jusqu'à Barcelone à la recherche de la petite fugueuse.


Impressions : Les premiers chapitres m'ont emballés, mes anciens soupçons s'envolaient les uns après les autres. J'ai même été jusqu'à m'auto-congratuler en me disant finalement qu'il fallait tout lire, les bons livres n'étaient pas là où les croyaient....... Mais l'affaire s'est corsée à partir de la deuxième moitié du livre... Le bon roman s'est transformé, non pas en citrouille, mais en manifeste cradingue pro-lesbien et autres bizarreries qui n'avaient franchement rien à faire dans l'intrigue. Quant au dénouement, on hésite entre la pitié, l'énervement, le dépit, pour finalement avoir envie de crier au scandale. C'est vraiment scandaleux qu'un livre au dénouement aussi pitoyable, qui va chercher dans les ficelles du da vinci code pour amadouer des lectrices en mal de frisson anti-catho... (Et oui.. L'opus dei en prend encore sur la figure....)
que ce livre obtienne le prix Renaudot!!!.. Là je ne sais plus quoi penser... 
Monsieur Nabe ne soyez pas déçu, je crois que le jury ne vous méritait pas....

jeudi 2 décembre 2010

Elisabeth Georges, le cortège de la mort



L'histoire : L’inspecteur Thomas Lynley, héros de quinze romans d’Elizabeth George, a quitté la police après l’assassinat de sa femme, Helen. Mais sa remplaçante, Isabelle Ardery, qui veut s’imposer auprès de son équipe – en particulier la vieille complice de Lynley, Barbara Havers –, parvient à le convaincre de revenir après la découverte du corps d’une jeune femme dans un cimetière. L’enquête les conduit dans la région de la New Forest, où la meilleure amie de la victime tente elle aussi de faire la lumière sur sa mort. Parallèlement, on découvre une autre affaire : un enfant de trois ans a disparu et les suspects pourraient être trois jeunes garçons...
Impressions : Ce n'est vraiment pas le meilleur de l'auteur... A trop vouloir en faire... et bien... On en fait trop!!!
Ce livre mériterait de franches coupures pour donner un peu de rythme à l'intrigue. Le lecteur a du mal à "accrocher", son attention étant sans arrêt dispersée dans des descriptions un peu longuettes...
Plus de 650 pages où l'on trouve le temps long, il y a fort à parier que vous ne tiendrez pas le choc... Et pourtant... Quel dommage... L'intrigue était pourtant bonne et les personnages sympathiques... A lire tout de même, en n'hésitant pas à sauter des pages...