Pourquoi oblomovarde? Oblomov un roman de Gontcharov où le personnage est d'une paresse sans nom, très actif.... en pensées....
Un oblomovar est un endroit où l'on aime traîner, perdre son temps.

vendredi 24 décembre 2010

Laura Kasischke, en un monde parfait

L'histoire : Après un mariage express avec le pilote de ses rêves, Jiselle est propulsée mère de famille nombreuse... Au fur et à mesure que ses illusions tombent les unes après les autres, le monde autour d'elle s'effrite peu à peu...

Impressions : Ne vous fiez pas au résumé, ce livre n'est pas qu'un livre sur la dure condition féminine... Madame Bovary n'a pas une énième concurrente...
Sous le couvert fort confortable d'un livre pour jeune ménagère en mal de sensation, le lecteur est entraîné dans une histoire mêlant la vie ordinaire d'une famille recomposée et un monde en plein apocalypse. Toujours à la frontière entre la littérature psychologique et fantastique, l'auteur s'amuse avec les thèmes de prédilection de la littérature d'anticipation. De 'Ravage' en passant par 'la peste', le ton est donné! Sans doute le meilleur livre de l'auteur...
Au fur et à mesure que le monde s'écroule, l'héroïne construit le sien, le consolide en se débarrassant du superflu.
Un Barjavel avec des couettes en somme!

mardi 21 décembre 2010

Le testament, suivi de Croix sans amour, Heinrich Böll


Présentation : Ces deux œuvres Croix sans amour achevé en 1947 et Le Testament rédigé en 1948, comptent parmi les tout premiers écrits de Heinrich Böll et éclairent la genèse de son œuvre.
Dans Le Testament, en 1943, sur le Mur de l’Atlantique, deux officiers s’affrontent : le catholique rhénan soucieux de la vie de ses hommes, le Prussien fanatique de l’ordre et de la discipline. Ils révèleront leur vraie nature en Russie.
Croix sans amour relate le destin d’une famille catholique de 1933 à 1945. Deux frères s’opposent : le premier, séduit par l’idéologie national-socialiste, le second champion de la résistance individuelle au régime. Leurs retrouvailles sur le front russe seront tragiques.
L’auteur évoque son expérience de la guerre, un immense gâchis humain, mais au tréfonds de la déréliction, la possibilité de se révéler à soi-même, d’entrevoir une chance de salut.
Ces textes sont marqués d’une empreinte humaniste qui n’appartient qu’à Böll : celle de l’authenticité et d’une foi exaspérée en Dieu.
Né à Cologne en 1917 dans une famille catholique, Heinrich Böll est convoqué au printemps 1939 pour une courte période qui s’achève en 1945. De retour dans sa ville natale, il s’impose comme le chef de file des écrivains de la génération d’après guerre. Plusieurs recueils d’essais, une centaine de nouvelles, une douzaine de romans marquent sa carrière littéraire, couronnée par le prix Nobel de littérature en 1972. Il meurt le 16 juillet 1985.
Traduit de l’allemand par Alain Huriot
Impressions : J'ai eu la sensation d'avoir déniché une pépite. Deux histoires, deux facettes d'Heinrich Böll. "Le Testament" est une critique de la corruption et de la médiocrité de l'armée allemande. "La croix sans amour" est sans conteste une oeuvre catholique majeure.....
L'Idéaliste et le humaniste chrétien s'opposent. L'un s'engage pour son pays, sans se douter qu'il a signé un pacte avec l'horreur... Il rejette sans trop le chercher sa Foi et ses amis, au nom d'un Idéal nommé 'Allemagne'. Dans sa quête du Bien il trouvera le Mal... L'autre est un rêveur opposé au national socialisme....
Un style vigoureux, un fond quasi-mystique. Un vrai choc esthétique!!!!!!! Un Bernanos allemand?...

vendredi 17 décembre 2010

l'homme inquiet, henning Mankell



L'histoire : Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien.
Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise.
L'auteur :Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Célèbre pour ses policiers, il est aussi l’auteur de pièces de théâtre, d’ouvrages pour la jeunesse et de romans. Dernier titre paru : Les Chaussures italiennes (Seuil, 2009).
Impressions : Difficile de classer ce livre parmi les polars... Pour la dernière enquête (très bien construite) de son héros, l'auteur tient une sorte de carnet intime de ses angoisses et de la dépression qui le guette à l'approche de la vieillesse....
Le héros qui n'est autre que Henning Mankell lui-même, se voit s'affaiblir petit à petit, avoir de plus en plus de soucis de santé, et voit le spectre d'Alzheimer roder autour de lui. Sans jamais tomber dans le pathos et le larmoyant, ce livre nous renvoie à la plus grande faiblesse de l'homme moderne : un homme qui a perdu le sens et l'espoir. Un homme qui, à l'approche de sa fin ne sait plus à quoi s'accrocher....

mardi 7 décembre 2010

Apocalypse bébé, virgine Despentes



Résumé du livreValentine Galtan, adolescente énigmatique et difficile, a disparu. La narratrice, Lucie, anti-héroïne trentenaire, détective privée sans conviction ni talent, engagée par la grand-mère de Valentine pour surveiller ses faits et gestes, l'a perdue sur un quai de métro parisien. Comment la retrouver ? Que faire des édifiantes photos de Valentine qui la montrent si expérimentée avec les garçons ? Aurait-elle rejoint à Barcelone cette mère qu'elle n'a jamais connue ? 

Le 
mieux pour Lucie serait de faire équipe avec la Hyène, une 'privée 'aux méthodes radicales, une femme puissante, au corps souple plein d'une violence qui s'exprime par saccades : moyennant finances et aussi par amusement, La Hyène accepte le marché. Voici les collègues mal appariées, l'une lesbienne volcanique, l'autre hétéro à basse fréquence qui traversent la France et l'Espagne jusqu'à Barcelone à la recherche de la petite fugueuse.


Impressions : Les premiers chapitres m'ont emballés, mes anciens soupçons s'envolaient les uns après les autres. J'ai même été jusqu'à m'auto-congratuler en me disant finalement qu'il fallait tout lire, les bons livres n'étaient pas là où les croyaient....... Mais l'affaire s'est corsée à partir de la deuxième moitié du livre... Le bon roman s'est transformé, non pas en citrouille, mais en manifeste cradingue pro-lesbien et autres bizarreries qui n'avaient franchement rien à faire dans l'intrigue. Quant au dénouement, on hésite entre la pitié, l'énervement, le dépit, pour finalement avoir envie de crier au scandale. C'est vraiment scandaleux qu'un livre au dénouement aussi pitoyable, qui va chercher dans les ficelles du da vinci code pour amadouer des lectrices en mal de frisson anti-catho... (Et oui.. L'opus dei en prend encore sur la figure....)
que ce livre obtienne le prix Renaudot!!!.. Là je ne sais plus quoi penser... 
Monsieur Nabe ne soyez pas déçu, je crois que le jury ne vous méritait pas....

jeudi 2 décembre 2010

Elisabeth Georges, le cortège de la mort



L'histoire : L’inspecteur Thomas Lynley, héros de quinze romans d’Elizabeth George, a quitté la police après l’assassinat de sa femme, Helen. Mais sa remplaçante, Isabelle Ardery, qui veut s’imposer auprès de son équipe – en particulier la vieille complice de Lynley, Barbara Havers –, parvient à le convaincre de revenir après la découverte du corps d’une jeune femme dans un cimetière. L’enquête les conduit dans la région de la New Forest, où la meilleure amie de la victime tente elle aussi de faire la lumière sur sa mort. Parallèlement, on découvre une autre affaire : un enfant de trois ans a disparu et les suspects pourraient être trois jeunes garçons...
Impressions : Ce n'est vraiment pas le meilleur de l'auteur... A trop vouloir en faire... et bien... On en fait trop!!!
Ce livre mériterait de franches coupures pour donner un peu de rythme à l'intrigue. Le lecteur a du mal à "accrocher", son attention étant sans arrêt dispersée dans des descriptions un peu longuettes...
Plus de 650 pages où l'on trouve le temps long, il y a fort à parier que vous ne tiendrez pas le choc... Et pourtant... Quel dommage... L'intrigue était pourtant bonne et les personnages sympathiques... A lire tout de même, en n'hésitant pas à sauter des pages...

samedi 20 novembre 2010

Le Léviatemps, Maxime Chattam


L'histoire : À trop désirer la mort, on y brûle son âme. Paris, 1900. Prisonnier de son succès, un écrivain décide de tout quitter pour entrer au plus profond de ses cauchemars, de ses abysses, explorer ce qu'il y a de pire en lui. Dans ce terreau de peurs se cache la matrice des monstres enfouis en chacun de nous. Un Léviathan d'ombres, un golem de violence. Guy de Timée voulait déterrer la fange, il va rencontrer le Mal. Des cercles ésotériques de la capitale aux démesures de l'Exposition universelle, le début du XXe siècle inspire à Maxime Chattam un thriller halluciné où les progrès de la science nourrissent la folie des âmes perdues en quête d'éternité.


Impressions : Je me suis toujours demandée comment un auteur avec un si joli minois et un air de gendre idéal pouvait avoir des idées aussi tordues.....Maxime Chattam nous entraîne une fois de plus dans un thriller solide, bien construit et sanglant à souhait. Tout son art réside dans le souci du détail,  où le hasard n'a pas sa place.
Il nous balade à la fois dans une enquête complexe et convaincante, mais aussi dans un Paris reconstitué avec brio, le lecteur est totalement immergé dans cette époque. J'ai lu le livre, un plan de Paris à la main pour essayer de repérer les lieux dont il parle.. (si si je sais je n'ai que ça à faire..:))
Une enquête criminelle bien ardue pour ses personnages, une belle enquête archéologique pour le lecteur.
Beau travail une fois de plus!

mardi 16 novembre 2010

Philippe Claudel, L'Enquête


L'histoire : L'Enquêteur est chargé d'une mission dans l'Entreprise, il arrive dans une ville où il perd tous ses repères. L'inquiétude le gagne. Que lui arrive t'il? Qui sont tous ces gens?

Impressions : Pour les prochains, afin qu'ils ne soient pas les suivants 
En digne héritier de Kafka ou d'Aldous Huxley à qui il emprunte les thèmes et l'atmosphère dans une fable cauchemardesque et oppressante. L'auteur nous entraîne dans un voyage à la frontière de la folie et de l'absurde. Le lecteur est happé, mâché, chahuté, tourne-boulé par un courant qui mène le héros vers nulle-part. Une expérience forte qui résonne comme un cri d'alarme sur le sens de nos vies.
A lire absolument...

'Dans chacune de ces boîtes, se disait-il, il y a un homme, un homme pareil à lui, qu'on avait chahuté, malmené, qu'on avait laissé espérer, auquel on avait fait croire qu'il avait une mission à remplir, un rôle à jouer, une place pour exister, qu'on avait fait tourner en bourrique, humilié, rabaissé, auquel on avait désigné la fragilité de sa condition, de ses souvenirs et de ses certitudes, un Enquêteur peut-être ou qui se prétendait tel, un homme qui désormais hurlait et frappait contre les parois sans que personne ne puisse lui venir en aide....'


dimanche 14 novembre 2010

Suite(s) impériale(s), Bret Easton Ellis

Voici la suite, 25 ans après de 'moins que zéro'... L'auteur trash d''American Psycho' connu pour ses romans toujours à la frontière du fantastique et du bon goût était très attendu.. Malheureusement il ne signe pas ici un livre qui fera date...

Clay, la quarantaine, revient à Los Angeles pour de vagues raisons professionnelles, il y retrouve 25 ans après ses anciens amis devenus méconnaissables par la chirurgie esthétique. Employé comme scénariste de cinéma, il se laisse ensorceler par une jeune actrice ratée qui pense que ses charmes remplaceront son manque de talent.
Toute l'action se déroule au milieu de ces gens prêts à tout pour obtenir l'espoir de devenir quelqu'un.. De personnages pathétiques en situations sordides, le lecteur voyage dans l'univers (im)pitoyable du show business.
Mais la mayonnaise ne prend pas....
L'action est décousue, l'intrigue pas convaincante, le livre sonne un peu creux.
 En bref : bof, bof....
Vous pouvez attendre qu'il sorte en poche celui-là!!!

samedi 13 novembre 2010

La couleur des sentiments, Kathryn Stockett


L'histoire : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les noires qui font le ménage, la cuisine et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié. Pourtant poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, ce livre a conquis l' Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce premier roman est devenu un véritable phénomène culturel outre-Atlantique.

Impressions : Je vois déjà vos mines sceptiques,  encore un livre culpabilisant et moralisateur. Encore un livre bien dans l'air du temps, facile et un peu sopo. Vous n'en pouvez plus de la case de l'oncle Tom.....
Et bien, vous avez tout faux....
Ce livre est une pure merveille...
L'auteur ne s'arrête pas qu' à la relation entre communautés (incroyable en ce milieu de XXe siècle cela dit..), mais offre une réflexion sur la condition féminine dans ce Sud si conservateur. Sans dogmatisme, ce livre  se veut comme un état des lieux un rien mélancolique de ce qui a bercé la jeunesse de Kathryn Stockett.

Il n'est pas de sujets plus risqué pour un écrivain du Sud que l'affection qui unit une personne noire et une blanche dans le monde inégalitaire de la ségrégation. Car la malhonnêteté sur laquelle est fondée une société rend toute émotion suspecte, rend impossible de savoir si ce qui s'est échangé entre deux personnes était un sentiment loyal, de la pitié ou du pragmatisme. Howell Raines.

Mais ce livre n'est pas qu'un traité sociologique et de loin!
Les personnages sont attachants, les situations sonnent justes, l'humour sous-jacent et omni-présent allège le propos et donne une distance salutaire sur un sujet qui peut paraître lourd.

Je l'ai lu d'une traite et je suis certaine que vous en ferez de même....

dimanche 7 novembre 2010

Avis de démolition, Frédéric Montlouis-Félicité


Voici une petite merveille présentée par un membre du petit dej littéraire.
Il s'agit du premier livre de l'auteur.
 Huit nouvelles toutes plus noires et bien écrites les unes que les autres.
Huit personnages représentant divers aspects de notre société. 
Huit personnalités un rien glaçantes car terriblement proches de nous.
Les sujets sont graves et plutôt sombres, le style reste toujours léger et rapide. A découvrir, en espérant qu'il y aura une suite...

mercredi 3 novembre 2010

L'homme qui arrêta d'écrire, Marc-Edouard nabe : Nabe le Grand


L'auteur : Marc-Edouard Nabe, 51 ans, 28 livres au compteur, enfant terrible de la littérature française. Où qu'il passe, tout le monde trépasse. Il aime "tuer" dans ses livres, n'étant un amoureux ni de la litote ni de la retenue.... A 27 ans il réussit à se suicider médiatiquement sur "apostrophe" où il crie sa haine de la licra et des petits écrivailleux sans talent. Il hurle son amour pour Céline et Rebatet.... Autant dire que les politiquements corrects ne l'apprécient pas....
Et pourtant, son dernier livre est en lice pour le prix Renaudot... Lui qui, ne souhaitant plus fricoter avec le monde de l'édition a choisi de s'auto-éditer et de s'auto-distribuer... Ne le cherchez pas sur les gondoles des librairies il ne veut pas y être.... Il est pour l'anti-édition....


L'histoire : Comme on arrête de fumer, le narrateur qui est l'auteur décide d'arrêter d'écrire. Obligé de sortir de chez lui il rencontre un jeune blogueur qui l'entraine dans une succession de facettes de la vie parisienne.
Sans reprendre son souffle, le lecteur est entrainé dans une vision d'un Paris en pleine décomposition où le médiocre et le virtuel sont érigés en nouveau modèle de vie.

Impressions : Nabe était mort, vive Nabe!!!!!
Impossible de refermer ce livre. Les 700 pages se lisent d'une traite.  La belle torture d'un livre en un chapitre écrit avec génie!
A la manière d'un Pausanias un peu cinglé, l'auteur en voyageur titubant et décalé, nous emmène à la découverte de ce qui fait le monde 'intellectuel' d'aujourd'hui. On rencontre des centaines de personnages connus ou inconnus... Il "tue" avec génie et légèreté tous les gens qu'il rencontre, montrant leurs travers, leurs faiblesses....
On se promène de lieux branchouilles en 'place to be', de facebook à Jack Bauer, les nouveaux codes de la 'branchitude" vu avec le recul d'un homme que son époque a quitté.
Loin d'être juste un règlement de comptes (ce que ses détracteurs lui reprochent), l'auteur dresse avec beaucoup d'humour un bilan de notre triste monde...

Cet amateur de jazz aime jouer avec la musique des mots, le rythme des phrases. Le style est très rapide, les phrases sont courtes et percutantes.
Un free-jazz littéraire qui forme une mélodie sous-jacente et entraînante qui donne à ce roman la dimension d'un Grand.
Monsieur Nabe, continuez à arrêter d'écrire nous continuerons à arrêter de vous lire... Jusqu'à la prochaine fois!

Si vous souhaitez commander ce livre : http ://www.marcedouardnabe.com

mardi 2 novembre 2010

Djoliba, fleuve de sang. Alain Wagneur

Le troisième volet des aventures de Richard Zamanski. Il est cette fois-ci confronté au monde franco-africain et à de sordides magouilles politiques.
Le fleuve Niger sur les rives de Bamako s'appelle Djoliba (fleuve de sang)...  Le commandant Zamanski mit dans un placard provincial reprend du service à la suite du suicide étrange d'un vieil ami... Ce drame apparemment ordinaire l'entraînera de sa paisible petite ville balnéaire aux rives du fleuve Niger ou il se retrouvera confronté à l'horreur. 

Un polar bien noir, un auteur qui maitrise son sujet. Une intrigue au dénouement étonnant. Tous les ingrédients sont réunis pour les amateurs de frissons littéraires....

le froid modifie la trajectoire des poissons, Pierre Szalowski

Le livre joli pour les âmes d'enfants en quête de bons sentiments et de happy end.

Résumé : Un garçon de 10 ans apprend que ses parents vont se séparer. Il supplie le ciel de l'aider. Il sera entendu au sens propre puisqu'une tempête de verglas sans précédent s'abat sur la ville.
Ce déluge de glace va profiter à tous ceux qui entourent le garçonnet et progressivement les changer pour le meilleur.

Oui vous ne rêvez pas, oui moi je vante un livre qui finit bien, où tout le monde devient gentil et où le monde devient beau... Pourquoi? Parce que ce livre fait du bien. Le style n'est jamais mièvre, toujours touchant. Les yeux de cet enfant que nous avons tous été consolent le lecteur et redonnent confiance en l'avenir...
Un livre qui donne envie que l'hiver arrive....

mercredi 27 octobre 2010

"Amusez-vous" Annie Lemoine

Les femmes aiment la fuite.. En tous cas c'est un thème en vogue cette année sur les rayons de nos librairies..
Claire, 40 ans, un divorce (forcément), deux enfants, choisit de fuir cette vie si cruelle pour passer un week-end à hôtel au bord de la mer...
Comme cette femme s'ennuie un peu, elle extrapole sur ses voisins de bol de café et pense avoir trouvé de quoi remplir sa vie si banale. Elle appelle un de ses amis qui lui donne ce conseil si profond : "amusez-vous" c'est sûr que c'est mieux que emm...-vous... Sa vie selon le résumé est alors bouleversée (trémolo siouplé)..

Sans doute la plus grosse arnaque de cette rentrée littéraire... Annie Lemoine raconte sa vie (on a même le droit à une description de questions pour un champion si! si!) pensant que sa plume magique (mouai elle a pas du assez frotter) compensera la vacuité de son roman.. C'est fou que l'on édite des gens comme ça...Si vous passez devant ce livre, ricanez discrètement mais surtout n'achetez pas!!!!

dimanche 17 octobre 2010

Même le silence a une fin


Impressions : Je pense avoir lu une bonne partie des récits existants de captivité. Autant dire : Ça me connaît!!
J'ai donc ouvert ce livre en blasée. On nous avait dit tellement de mal de cette femme que j'ai eu quelques scrupules à m'y mettre. Et finalement, j'ai été totalement happée.
A la manière d'un journal de sa captivité, Ingrid Bettencourt raconte sa vie quotidienne, les chaînes autour du cou, les humiliations, la déshumanisation. On partage avec elle la faim, l'angoisse, les fausses joies, les douleurs, le cauchemar  de la promiscuité et de l'incertitude.
Ce témoignage est magnifique, bien écrit et poignant. Je mets à défi quiconque réussira à refermer ce livre sans émotion...
Avec modestie et pudeur, elle se livre, racontant combien elle s'est elle-même déçue de ses mesquines envies et manoeuvres pour avoir la meilleure part, la meilleure place. Combien elle a souffert dans cet 'enfer vert'.
Elle donne les clés qui lui ont permis de survivre durant 6 longues années : les messages de sa famille, les tentatives d'évasion, l'amitié avec certains détenus et surtout une intense quête spirituelle qui lui permettra de donner un sens à l'insensé.
Mais c'est aussi un merveilleux livre d'aventures. Elle nous tient en haleine de la première à la dernière page. On vit avec elle chaque échec, chaque piqûre d'insectes, on frémit devant les crocodiles et autres bestioles toutes plus grosses et répugnantes les unes que les autres...
Je n'ai donc plus qu'à vous dire de ne pas entrer dans le jeu des jaloux et autres chercheurs de poux : laissez-vous entraîner et toucher par cette histoire. Quelqu'un qui conclue son livre "Je venais de naître, il n'y avait en moi plus rien d'autre que de l'amour. Je tombai à genoux devant le monde, et remerciai le ciel à l'avance pour tout ce qui devait venir."cette personne ne peut pas être si mauvaise non?

mardi 12 octobre 2010

Discussion autour de Houellebecque

Hier soir avait lieu le traditionnel repas de "femmes de militaire", épreuve si il en est, une discussion qui mérite votre avis a tout de même relevé un peu le niveau des papotages...

- Houellebecq s'est-il converti? Quels sont les messages a décrypter dans son nouveau livre?

Hélène après avoir discuté des magasins "incontournables" à Biarritz, me demande tout de go : "Je suis en train de lire Houellebecq et je me pose des questions notamment, je ne comprends pas pourquoi il a choisit de se mettre en scène avec cette mise en abîme étonnante, je pense qu'il y a quelque chose derrière tout ça."
Après lui avoir répondu que les deux personnages représentaient à mon sens deux facettes de sa personnalité. L'une positive, un homme sympathique et créatif, à qui tout réussi; l'autre dépressif, maladif, inspirant la pitié et sans doute un peu de répugnance. Celui-ci meurt. Et là Ze question : Est-ce la mort du "vieil homme" c'est à dire le Baptême?????
Ce livre extrêmement personnel où l'auteur livre ses angoisses sur la vieillesse, ses relations à l'autre, son père, va t' il plus loin en livrant une parabole pour illustrer sa conversion?
Ceci expliquerait sans doute pourquoi ce livre est tellement radicalement différent de ce qu'il avait l'habitude d'écrire.
Quand pensez-vous Houellebecq va t'il devenir le nouvel auteur catho vanté dans fam' chret?????

samedi 9 octobre 2010

La chute des géants, Ken Follet


L'auteur : Ken Follet est un auteur Gallois spécialisé dans les romans historiques. Son succès est du à la qualité de la documentation historique qu'il réunit à chaque fois. Son art est le plus manifeste dans "Les piliers de la terre", 1000 pages qui se déroule au temps des constructeurs de cathédrale. Il tient à ce que son lecteur soit tenu en haleine de la première à la dernière page. Ses romans sont donc très construit et ses personnages très étudiés pour qu'aucun ne nous laisse indifférent.

L'histoire : Le pari de Ken Follet : raconter le XXeme siècle en trois tomes de mille pages (chacun bien sur!). Il s'appuie sur le destin de plusieurs familles de différents milieux sociaux. Ce premier tome est consacré à la première guerre mondiale. Vous l'aurez sans doute deviné, les membres de chaque famille seront des acteurs qui influeront sur la "grande Histoire".

Impressions : Ken Follet est incontestablement un admirable conteur d'histoires. On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de cet imposant volume. L'action est rythmé, le style précis. Monsieur n'est pas un amateur... Il se trouve dans la lignée des grands romanciers comme Tolstoï que l'on retrouve dans le souffle romanesque allié au souci du la justesse historique. Ou comme Eugenio Corti dans "Le cheval rouge", l'auteur essaie de nous faire comprendre et vivre les points de vue et les mécanismes qui ont animé chaque acteur et courant politique de l'époque. A tel chapitre vous deviendrez partisan de Lénine, pour au chapitre suivant souhaiter que la noblesse russe reprenne son éclat.
La politique et les décisions prises qui ont menées à la Guerre sont ici décryptées "comme si on y était". L'Histoire à travers eux devient du coup beaucoup plus réel que dans un livre au papier glacé et aux dates à apprendre par coeur....
Pour tous ceux qui aiment l'Histoire et les histoires.
Le pari est gagné, vivement le deuxième tome!!!!!!

vendredi 1 octobre 2010

Tobie Lolness, Thimothée de Fombelle





L'auteur : A 17 ans, Timothée de Fombelle fonde une troupe de théâtre pour laquelle il écrit et met en scène.
Le Phare, créé avec l'acteur Clément Sibony et récompensé par le Prix du Souffleur 2002, le révèle comme auteur de théâtre. Il explore alors un théâtre intime, souvent centré sur la perte, la fragilité ("Je danse toujours" 2003) mais ne craint pas d'affronter la comédie ("Rose Cats" 2008). C'est l'un des plus prestigieux écrivains français contemporains.
Il se tourne aussi vers le roman avec Tobie Lolness, chez Gallimard Jeunesse qui rencontre un succès mondial. Le roman est traduit en 26 langues. Il a reçu une vingtaine de prix français et internationaux parmi lesquels le prix anglais Marsh Award, le prix italien Andersen et la plupart des prix français consacrés à la littérature jeunesse. Les droits d'adaptation au cinéma ont été acquis par Amber Entertainment (G-B, US). Tobie Lolness raconte les aventures de Tobie et de ses proches - créatures d'un millimètre et demi - vivant dans un arbre-monde. Outre la structure littéraire du roman, brillante et haletante, le succès de l'œuvre doit beaucoup à la richesse de l'histoire et à la finesse de l'analogie entre cet arbre-monde, malade des folies humaines et les problèmes du monde réel. Après une dramaturgie plus intime, ce roman témoigne de l'ampleur et du souffle d'une écriture qui se renouvelle.
Avec Celeste, ma planète, diffusé, en 2007, dans la revue « Je bouquine » avant d’être publié chez Gallimard Jeunesse, dans la collection Folio Junior, il reprend le thème de la planète vivante, avec peut-être un peu moins de finesse de trait.
Le premier volume d'un nouveau roman, Vango, parait en mars 2010 chez Gallimard. Cette saga projette un jeune héros, Vango, dans le tourbillon des années 30. Le second volume est annoncé en 2011.


L'histoire :  « Tobie Lolness mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge. »
Ainsi commence le récit des aventures du jeune Tobie, qui appartient au peuple du grand chêne. Ce peuple ne connaît pas d'autre univers que celui de l'arbre, creusant ses maisons dans les branches, traçant ses chemins dans les sillons de l'écorce, faisant travailler les charançons, élevant leurs larves pour se nourrir. Le père de Tobie, savant génial et sage, a refusé de livrer le secret d'une invention révolutionnaire qui permet de transformer la sève de l'arbre en énergie motrice. Il sait que certains s'en serviraient au détriment de l'arbre. Furieux, le Grand Conseil a condamné la famille Lolness à l'exil dans les Basses-Branches, territoire sauvage et sombre, près de la frontière des Pelés. Là pourtant, Tobie vit heureux et rencontre Elisha qui devient son amie. Mais les Lolness sont rejugés et, cette fois, condamnés à mort. Seul Tobie parvient à s'échapper. Se cachant au creux des écorces, courant parmi les branches, Tobie fuit, traqué par les siens...

Tendres plaintes, Yoko Ogawa


 L'auteur : A 13 ans, Yôko Ogawa lit 'Le Journal d'Anne Frank'. Elle découvre que des mots ordinaires, quotidiens, portent en eux une force de libération inouïe. Avec ce livre, elle rencontre les mots et la cruauté, de l'Holocauste ou d'Hiroshima. Depuis, elle écrit des livres sensuels et menaçants, de lentes déflagrations où l'initiation à la sexualité, à la mort, au sacré se ritualise dans la confrontation. Remarquée dès son premier roman, pour lequel elle obtient en 1988 le prix Kaien, la renommée de Yôko Ogawa ne cesse de croître, et, en 1991, elle remporte le prestigieux prix Akutagawa pour 'La Grossesse'. En français, plusieurs de sestextes sont disponibles chez Actes Sud, parmi lesquels 'Parfum de glace' ou 'Cristallisation secrète'. Ecrivain de la transgression calme, de l'attirance pour l'eau et les rêves, de la fascination pour les anomalies physiques et mentales, Yôko Ogawa écrit au calme, et aime à s'inspirer de la façon de sculpter d'un rien des histoires de gens à la manière de Paul Auster,Kawabata ou Murakami. En 2007, deux nouveaux recueils de ses nouvelles, 'Les Paupières' et 'La Bénédiction inattendue' trouvent le chemin des étals des librairies. Grâce à une oeuvre prolifique et riche, Yôko Ogawa est devenue l'une des romancières contemporaines les plus considérées.

L'histoire : Ruriko est calligraphe. Fuyant la brûlure des infidélités de son mari, elle part s'installer seule en pleine montagne, dans le chalet de ses parents. Elle rencontre Nittapianiste reconverti dans la fabrication de clavecins, désormais incapable de jouer en présence d'autrui. Auprès de lui se trouve Kaoru, sa jeune assistante également musicienne, ainsi qu'un vieux chien sourd. Un soir d'orage, envoyée par l'aubergiste, Kaoru passe au chalet de la nouvelle venue pour lui apporter des bougies.

Impressions : Yoko Ogawa est un auteur que j'ai découvert il y a peu de temps grâce à la petite librairie de Biarritz (le Festin nu) où je vais le plus régulièrement possible...
Depuis elle est devenue une des mes auteurs fétiches...
Comme dans tous ses livres, l'écriture est d'une grande finesse, toujours juste et féminine. Il y a juste ce qu'il faut de mystère et de fantastique pour donner à ses récits (un peu triste il faut l'avouer) une jolie dimension onirique. 
A réserver aux femmes, les hommes sont bien trop balourds pour faire partie du rêve!



Les mains du miracle, Joseph Kessel


Joseph Kessel fut un grand reporter, cette fois-ci il nous emmène au coeur de l'Allemagne Nazi... Et ce récit fantastique, c’est l’histoire, absolument authentique, du Dr Kersten.
Le Dr Kersten, de nationalité hollandaise, s’était spécialisé avant la guerre dans le massage médical. Il avait suivi des cours à Londres et reçu un enseignement secret venu du Tibet. Sa célébrité en fit le médecin de Himmler, le puissant chef de la Gestapo, qui devait devenir le second personnage du Reich. .
Himmler souffrait de douleurs intolérables que seul Kersten parvenait à apaiser. Utilisant ce pouvoir miraculeux, le héros de cette histoire parvint à sauver de très nombreuses victimes politiques. .
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Cette aventure passionnante se déroule au milieu d’une Allemagne en folie, dont Joseph Kessel reconstitue les divers aspects.

Toutes ces choses que l'on ne s'est pas dites, Marc Levy



L'auteur : Auteur de romans populairesMarc Levy ne quitte pas le classement des meilleures ventes depuis le début des années 2000. Né dans les Hauts-de-Seine, il quitte la France pour lesEtats-Unis à 23 ans et fonde une société spécialisée dans l'image de synthèse. Il reste enAmérique du Nord, sa seconde patrie, pendant sept ans et revient à Paris avec le projet de créer un cabinet d'architecture avec deux de ses amis. Il en est directeur pendant près de dix ans. Aimant raconter des histoires, Marc Levy se met à l'écriture en amateur. Finalement, il décide d'envoyer son manuscrit à plusieurs éditeurs et ce sont les éditions Robert Laffont qui le contacteront. Son premier roman 'Et si c'était vrai ...' est très bien accueilli par le public et adapté au cinéma en 2005. Depuis, il se consacre à l'écriture et emmène le lecteur dans son univers où tout est possible. 'La Prochaine Fois' paraît en février 2005. En janvier 2006, les ventes de ses cinq livres, toutes éditions et langues confondues, ont dépassé les dix millions d'exemplaires. Ses romans, 'Mes amis, mes amours' et 'Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites' sont venus confirmer l'engouement pour cet auteur.


L'histoire : Quelques jours avant son mariage, Julia reçoit un coup de fil du secrétaire particulier de son père. Comme elle l'avait pressenti, Anthony Walsh - un homme d'affaires brillant, mais un père distant - ne pourra pas assister à la cérémonie. Mais pour une fois, il a une excuse irréprochable : il est mort. Julia ne peut s'empêcher de voir l'aspect tragi-comique de la situation. Son père a toujours eu un don très particulier pour apparaître soudainement et faire basculer le cours de sa vie. D'une seconde à l'autre, ses projets de mariage se transforment en plans de funérailles. Mais le lendemain de l'enterrement, Julia découvre que son père lui réserve encore une surprise...


Moka, Tatiana de Rosnay



L'auteur : De père français et de mère anglaise, Tatiana de Rosnay a vécu aux Etats-Unis et étudié à l'université d'East Anglia en Angleterre. Revendicatrice d'une double culture, Tatiana de Rosnay donne à chacun de ses romans un point de vue particulier. Journaliste, elle se lance dans l'écriture en 1992 avec un roman où planent suspense et mystère, 'L' Appartement témoin', puis publie trois ans plus tard un recueil de nouvelles qui reçoit l'accueil chaleureux des lecteurs. Elle signe ensuite 'Le Dîner des ex' en 1999, s'attaque au problème de la transplantation d'organe avec 'Le Coeur d'une autre', donne des sueurs froides à ses personnages dans 'Le Voisin' en 2000 puis dans 'La Mémoire des murs' en 2003 ainsi qu'à son héroïne de 'Spirales'. Adultère, divorce, passé enfui et mystères constituent souvent la trame de ses romans. Après avoir écrit encore 'Moka', elle publie en 2007 un roman bouleversant sur la rafle du Vel' d'Hiv, 'Elle s'appelait Sarah'.


L'histoire : Justine a 40 ans, un mari britannique, Andrew, et deux enfants. Elle travaille en tant que traductrice free-lance et mène une petite vie tranquille. Mais un mercredi après-midi, tout va basculer. Son fils adolescent est renversé par un chauffard en plein Paris. L'inconnu prend la fuite, des témoins ont à peine le temps de noter quelques chiffres de la plaque d'immatriculation. Sérieusement blessé, Malcolmsombre dans le coma. L'enquête piétine. Justine et Andrew, sous le choc, s'enlisent dans la rancoeur, l'incompréhension. Leur couple se fragilise. Contre l'avis de son mari, de ses parents, Justine ne renonce pas à retrouver le responsable de l'accident. Qui était au volant de la Mercedes ancien modèle couleur 'Moka' ? La seule personne qui soutiendra Justine, c'est sa belle-mère, la 'so BritishArabella, personnage aussi fantasque que surprenant. L'enquête les mènera dans une ville balnéaire du sud de la France, au seuil d'une villa qui surplombe la plage de la Côte des Basques. Mais au bout de la route, à qui, à quoi Justine sera-t-elle confrontée ?